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Les deux mondes
10 mai 2010

Naissance d'une chineuse

Ça y est, c'est officiel, nous allons n'allons pas déménager prochainement, alors après avoir reporté les travaux...

  1. Parce que j'étais débordée par la grossesse et l'arrivée de Micha...
  2. Parce que j'ai espéré vainement que la propriétaire/l'agence qui gère l'immeuble les ferait...
  3. Parce que j'avais décidé de déménager...

Je vais devoir m'y mettre et retaper celui-ci, à moins de tomber sur une super occas' (je continue de regarder les petites annonces tous les jours) et de partir pour un autre lieu. Je voudrais arracher les tablettes de la cuisine pour les remplacer par de vraies armoires, repeindre les murs (ceux que nous avons repeints l'an passé ont de nouveau moisi), installer des lambris PVC, etc. Pour me motiver (et aussi après avoir été inspirée par Raphaële et par Henriette), j'ai décidé de me laisser tenter par les brocantes. Les jolis objets sauront-ils me souffler des idées de décor digne de ce nom?

Vendredi, j'ai donc poussé la porte d'une boutique rue de Charenton. J'ai été séduite par de petites tasses à café. Je les ai tout de suite trouvées matissiennes (elles me rappelaient les couleurs et les motifs du peintre, que ce soit dans ses toiles ou ses collages). À deux euros/pièce (il y en avait neuf), on ne se prive pas!

Divers_et_chinage_011

Le tenancier de la boutique m'a dit qu'elles étaient en céramique marocaine et n'a pas menti.

Divers_et_chinage_012

Elles ont été produites par Cocema, un atelier semi-artisanal de Fès. J'ai songé que le Maroc avait dû influencer Matisse. Une petite recherche m'a confirmé la chose.

"En       1947, Matisse jetant un regard rétrospectif sur son parcours s'écrie:"La       révélation de ma peinture m'est venue de mes deux voyages au Maroc, à       Tanger"." (http://pagesperso-orange.fr/art-deco.france/matisse.htm)

Henri_Matisse_L_algerienne

Puis, dimanche, je suis allée au Salon antiquités et brocante. Il s'étend de la place de la Bastille au bassin de l'Arsenal, que je n'avais jamais trop photographié... (Les espaces couverts que vous voyez entre les rangées d'arbres ne sont qu'une partie des exposants extérieurs; je crois qu'il y en a plus de 300, jusqu'au 16 mai.)

Divers_et_chinage_007

Divers_et_chinage_008

Il fallait payer un prix d'entrée, mais le plaisir des yeux était à la hauteur du coût. Les cannes à pommeaux et les tables en marqueterie m'ont émerveillée. À peu près rien ne semblait à la portée de mon portefeuille. Puis, je suis tombée sur un stand de bijoux. J'y ai trouvé un bracelet dont l'effet devrait être sensationnel sur une tenue de tango.

Divers_et_chinage_016
Divers_et_chinage_017

Puis, des patères à serviettes ont accroché mon oeil (j'adore tout ce qui est émaillé), mais elles étaient rouillées et chères. J'ai bien fait d'attendre, car un peu plus loin, j'en ai trouvé une moins coûteuse, en très bon état! Cela m'agace qu'on essuie les assiettes sur la serviette à mains (une de mes rares manies). Il n'y aura plus de confusion possible.

Divers_et_chinage_013
Divers_et_chinage_014

Chez la même dame, j'ai trouvé un vrai trésor : un petit seau, en métal également. Il est joli, mais surtout, il illustre un poème d'Edward Lear que j'ai découvert cette année :

I
       

The Owl and the Pussy-cat went to sea
              In a beautiful pea green boat,
          They took some honey, and plenty of money,
              Wrapped up in a five pound note.
          The Owl looked up to the stars above,
              And sang to a small guitar,
          'O lovely Pussy! O Pussy my love,
                What a beautiful Pussy you are,
                    You are,
                    You are!
          What a beautiful Pussy you are!'

       

 

II
       

Pussy said to the Owl, 'You elegant fowl!
              How charmingly sweet you sing!
          O let us be married! too long we have tarried:
              But what shall we do for a ring?'
          They sailed away, for a year and a day,
              To the land where the Bong-tree grows
          And there in a wood a Piggy-wig stood
              With a ring at the end of his nose,
                    His nose,
                    His nose,

          With a ring at the end of his nose.


III
       

'Dear pig, are you willing to sell for one shilling
              Your ring?' Said the Piggy, 'I will.'
          So they took it away, and were married next day
              By the Turkey who lives on the hill.
          They dined on mince, and slices of quince,
              Which they ate with a runcible spoon;
          And hand in hand, on the edge of the sand,
              They danced by the light of the moon,
                    The moon,
                    The moon,
          They danced by the light of the moon.

On peut voir ce poème comme une petite chose surréaliste, ou comme une fable sur la beauté du métissage. En tout cas, j'aime comme il se termine.

Il m'avait plu donc, et j'en avais commandé la traduction française pour Micha, dans une édition somptueusement (et modernement) illustrée.

Sire_Hibou_et_Dame_Chat_001

Je le luis avais lu une heure auparavant, au moment de le mettre au lit pour sa sieste. J'ai craqué pour le seau.

Divers_et_chinage_009

Il a été fabriqué en Angleterre dans les années cinquante par Chad Valley et se vend pour une coquette somme sur certains sites, d'après ce que j'ai pu voir.

Mes achats se sont terminés sur un autre pot de métal émaillé pour la cuisine...

Divers_et_chinage_015

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Commentaires
G
SUPERBE CE BRACELET, même Ezra était séduit par et je le cite: les belle petites pierres .
F
ADORABLE !
F
Surtout quand on trouve un « coup de coeur » pas cher. Le poème d'Edward Lear me rappelle la première comptine que j'ai apprise vers 7-8 ans : Jack and Jill went up the hill (ça te dit quelque chose ?). Je trouve la finale «very romantic» : They danced by the light of the moon. Oh là la ! Bonne chance pour la déco !
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