De la maison rouge à la maison beige
Jeudi 10 décembre, au pied de l'escalier de la maison « rouge » (appelée ainsi par Micha, parce que la porte de notre appartement [à l'instar de toutes les autres de l'immeuble fond de cour du 19 rue Pavée] est rouge). Tout va bien. Les vacances approchent. Micha a le sourire, et moi aussi.
Nuit du 10 au 11 décembre, pas de photo, mais réveil de Micha 4 h du mat' pour cause de « j'ai mal aux oreilles ». Vendredi, crèche quand même, mais rendez-vous à 16 h 15 chez la remplaçante de notre bon docteur Ajuria-Guerra. Pas d'otite (fiou!), mais une rhino, comme ils disent (un rhume, quoi, non?)...
Donc vendredi soir, pas de dodo à Montreuil pour Micha et pas de dernier cours de tango de la saison pour David et Sophie.
12 décembre, nous faisons un Noël en avance aux trois loupiots du clan Campbell-Reneault-Vidaling-Vimard (eh oui, quatre parents pour trois enfants, la CAF non plus n'en revient pas encore), mais les photos (je me suis essayée au flash vu le manque de lumière) sont si moches que je n'ose même pas vous en proposer une. Micha est claqué et me semble fiévreux (excitation de Noël, approche du trèèèèèès attendu départ en avion?)...
13 décembre, dimanche, je travaille tant que je peux à terminer mes deux gros projets de l'automne, car il y a grève à la crèche demain.
Lundi 14, après des fièvres oscillant entre 38,6 et 39,5, rebelotte chez la pédiatre. Son verdict : grippe ou bronchiolite. Ses arguments : toux et fièvre. Minces, je dis (les arguments). Bref heureusement que j'ai bossé hier, car Micha ne retournera pas à la crèche demain.
Mardi 15, joie, je bourre Micha de médocs en espérant le guérir avant le départ...
Mercredi 16, ça y est, on part quoi qu'il en soit... Micha, tu es content? Réponse :
Dans l'avion, malgré le retard, et la crise « mon ventre crie famine » d'avant le plateau-repas, tout se passe plutôt bien. ET je croise mon vieil ami Youri. Quelles sont les chances de rencontrer par hasard sur un vol une personne que l'on connaît depuis plus de vingt ans? Notre bref et chaleureux échange me donne la pêche quelques instants...
À l'arrivée, 22 h 15 dans notre corps, nous attendons les bagages, et Micha pète la forme...
Non, sans blague, l'arrivée, quand on a enfin passé toutes les formalités, c'est vraiment un des moments super de cette double vie. On se sent tout à coup léger d'être ailleurs. Micha s'est surpris de la fumée qui sortait de sa bouche dehors (« café, maman »?), du coup nous avons joué au dragon en attendant la « voiture louée ». Puis, pour la première fois, il a bien reconnu ses grands-parents et leur demeure et n'a pas réagi sauvagement, mais avec le plaisir de les retrouver.
Bon, évidemment, il a sonné le réveil à 2 h 45 ce matin. Ouch!
L'avantage a été de voir le lever de soleil vers 7 h. Je ne vois jamais le soleil se lever à Paris. En soi, ce n'est pas grave, mais ce contraste est agréable.
Petite séance de dessin en après-midi avec « grand-maman Jeanne ».
Mais bon, on sent qu'il est encore bien patraque, alors on ne lui permet que dix petites minutes dehors (il faut dire qu'il fait grand froid : -12 avant le fameux facteur « vent ») avant le départ vers la maison beige, la maison de Montréal...