De Vélasquez à Picasso en passant par Stendhal

Il y a bientôt trois ans (dieu que le temps s'accélère, cela m'angoisse un peu en ce moment), David et moi pensions voir à Madrid une exposition consacrée à Picasso et à ses maîtres. Comme je le racontais en 2006, bien qu'étant à Madrid, nous n'avons pas pu voir cette exposition. Octobre 2008, heureux rebondissement pour nous, s'ouvre à Paris l'exposition Picasso et les maîtres. En novembre, nous réservons nos billets pour aujourd'hui, ce 30 janvier 2009 à 10 h. Lundi dernier, à l'annonce de la grève, une réunion éditoriale de David devant avoir lieu hier, le 29, est reportée à aujourd'hui, le 30, à 10 h. C'est donc sans lui, contre qui le sort s'acharne, que je suis allée ce matin au Grand Palais.

L'entreprise de rapprocher l'oh combien prolifique Picasso de ses maîtres n'était pas vaine. La richesse de l'expo, du moins à mes yeux, et le nombre de grands formats et d'oeuvres que je n'avais soit jamais vues, soit jamais vues en vrai m'ont proprement donné le tournis. En rentrant chez moi, j'ai été saisie de nausées, et j'ai pensé à ce qu'on raconte sur le syndrome de Stendhal. Tout l'après-midi, je me suis sentie complètement vidée et incapable d'entreprendre quoi que ce soit de plus que d'écouter Radio-Canada. J'aimerais avoir plus de mots pour raconter ce que j'ai vu, mais il me faut du temps pour digérer, alors j'y reviendrai, un autre jour...