Sophie sort!
L'arrivée de Micha conjuguée à une certaine habitude de parfois laisser passer un jour ou deux sans sortir, acquise depuis que j'ai mon bureau à la maison, m'a tenue plutôt encabanée depuis septembre, mais ces derniers jours, la tendance s'est inversée. D'abord, pour un troisième samedi consécutif, je suis sortie danser, mais dans un nouvel endroit cette fois. Déçue par la Casa la semaine passée (une heure et quart à poireauter sur un banc), je suis allée essayer l'Académie Esprit Tango, dont on m'avait dit grand bien. On ne m'avait pas menti. La salle est magnifique et dotée d'un parquet de danse digne de ce nom, et, élément non négligeable, on y rencontre des danseurs de qualité qui ne se la pètent pas. Je crois que ces deux qualités doivent absolument être rassemblées chez un danseur pour en faire un partenaire agréable. Il est pénible de danser avec quelqu'un qui n'a pas de musicalité, mais je suis toujours prête à faire quelques tours de piste avec un débutant, question de l'encourager; ce que je ne supporte pas, c'est le milonguero qui prend de grands airs et se préoccupe davantage de ce dont il a l'air que du plaisir qu'il procure à sa compagne du moment. Bref, les trois danseurs avec qui j'ai passé la fin de l'après-midi n'avaient pas ces défauts, et j'ai pu m'en donner à coeur joie. Une partie de moi s'est sentie revivre, en particulier sur la valse-tango soñar y nada más (rêver et rien de plus), proprement irrésistible. Ensuite, dimanche, je suis allée au ciné avec Félix voir Les rois de la glisse. Je ne m'attendais à rien, et j'y ai pris beaucoup de plaisir. Les voix qui animaient les personnages m'ont paru particulièrement bien choisies, et je me suis prise à rire à plusieurs reprises. Nous avions ensuite rendez-vous avec Micha et David pour nous rendre chez Charly, un copain de Félix dont les parents ont vécu à Montréal. Un de leurs amis montréalais, Benoît Aquin, était de passage. Il est photographe, et David lui avait déjà apporté un paquet de Paris de la part de Philippe (le père de Charly). Sa personne respirait Montréal, et j'ai pris plaisir à en parler avec lui. Il se trouve qu'il vit sur la rue des Écores, à deux pas d'où mon père a grandi. Enfin, hier, je me suis absentée toute la journée, pour une formation "civique", dans le cadre du "contrat d'accueil et d'intégration" que j'ai signé pour obtenir ma carte de séjour. Très formateur aussi fut le trajet en métro en temps de grève. Mes compagnons d'infortune m'ont paru plutôt solidaires, et ça m'a amusée d'être au coeur de ce que j'observais aux nouvelles depuis une semaine. Quant au cours sur les valeurs de la France, j'y ai appris pas mal de choses sur les institutions françaises et européennes, ce qui n'est pas mal!
Aucune photo de tout ça, mais en revanche, une photo de Micha faite samedi... Pour le plaisir d'en transmettre encore une à tous ceux qui sont loin...