J'irai revoir ma Normandie...
... Voilà ce que je me disais depuis quelques semaines, depuis que j'avais planifié ce petit séjour pour Micha et moi, chez Jeanne, qui nous a reçus la semaine dernière dans sa maison de campagne, à Bailly-en-Rivière. Elle y était déjà depuis quelques jours, alors nous l'y avons rejointe en train. Micha est un excellent voyageur! Deux métros et deux trains + une voiture, c'est le rêve pour lui, malgré les nombreux escaliers à descendre et à monter. Il a aussi été très patient dans le train.
Nous avons quitté l'hiver parisien à 11 h et avons été accueillis dans le printemps normand à 13 h. C'était vraiment une sensation incroyable que de débarquer ainsi dans le soleil, sous 15 degrés. Inutile de dire que j'ai apprécié mon repas sur le port, malgré la turbulence de deux canailles de deux ans et demi.
Mon fils n'avait encore jamais vu la mer. C'est un comble quand on pense qu'on peut s'y rendre de Paris en si peu de temps. Il a été subjugué.
C'était bon de revoir cette plage foulée pour la première fois il y a quatre ans et demi avec David.
La photo ci-dessus a été prise à 15 h 13 le 15 mars 2010, et celle ci-dessous, à 15 h 09 le 9 septembre 2005. Presque à la même heure donc, étrangement.
L'heure de la sieste des minots étant largement dépassée, nous sommes partis à Bailly-en-Rivière, où j'ai pu découvrir le coin de paradis de Jeanne : l'ancienne maison du gardien d'un manoir, qu'elle et son homme, Arnaud, ont achetée alors qu'elle était inoccupée depuis plusieurs années (un peu délabrée donc). Ils l'ont remise en état eux-mêmes. J'admire ce courage et cette débrouillardise.
C'est la maison sur la droite, qui comporte donc un rez-de chaussée, un étage et des « combles de rêve ». La prochaine étape sera la finition de la cave.
Micha est heureux de trouver à la maison de son copain le chat Diabolo.
J'ai déjà oublié si les enfants ont réussi à faire la sieste. Ils ont en tout cas profité du soleil de fin de journée pour jouer au jardin : 2000 mètres carrés de bonheur!
Les couchers et les levers de soleil sont beaux dans la région, où il n'y a pas de fils électriques pour gâcher la vue...
Je suis frappée aussi par le vert de l'écorce des arbres. Ce doit être lié à l'humidité. Dans mon souvenir, au Québec, les troncs n'ont pas cette couleur. Ils sont plutôt gris ou marrons toute l'année. À Paris, je l'ai remarqué aujourd'hui, ils sont presque noirs, sans doute en raison de la pollutions.
Le lendemain de notre arrivée, nous avons emmené les enfants se balader dans une petite ferme du coin, qui fait aussi animalerie.
Le repas du midi a de nouveau été pris dehors, au jardin cette fois. Quel plaisir!
Après une sieste tardive, Jeanne nous a emmenés découvrir une plage peu connue des touristes...
Jusque-là, tout allait bien, mais le retour à la voiture a été épique, après que les deux loupiots ont trébuché tour à tour dans la boue glacée. Le pauvre Micha a hurlé tout le long et redoublé de hurlements quand Jeanne a démarré la voiture pour la chauffer alors que j'étais en train de le déshabiller à côté. Il a eu la trouille de rester là! J'espère ne pas lui avoir fait détester la mer! Le résultat se voyait sur les pantalons le lendemain!
Couchés vers 22 h, nous nous sommes pourtant réveillés vers 7 h les deux matins (Micha et moi, hum hum; les trois autres, habitués à la tranquillité du lieu ont fait les loirs jusque vers 8-9 h).
Le dernier matin, ça a été balade à bicyclette, puis promenade en forêt.
Le bain « balnéothérapeutique » de Jeanne et la forêt ont achevé de me détendre complètement. Micha a particulièrement aimé la forêt, ses branches et ses feuilles.
Moi aussi! J'ai retrouvé le plaisir de l'effritement sous les doigts des fleurs séchées du noyer.
Micha a voulu faire ses propres photos. En voici une.
Pour finir, une photo de nos hôtes sur le pas de leur porte : Jeanne, Gabriel et la petite Manon, un ange de calme...