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Les deux mondes
12 mars 2010

Retour-départ-retour

Dimanche soir dernier quand je suis arrivée du tango, Félix était là. Il venait de rentrer de vacances. Son bronzage et son air sage m'ont donné l'impression qu'il avait vieilli, son récit, celle qu'il avait mûri. Ça a été un moment de joie. Émotion partagée par Micha, qui m'a confié le lendemain matin : Je suis content que mon frère soit rentré.

Mardi après-midi, c'était notre tour, à David et moi, de prendre une petite vacance, gracieuseté de ses ex-collègues. Nous nous sommes donc envolés pour Londres. Première constatation, sa Majesté n'a pas les moyens d'embaucher un traducteur...

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C'est peut-être un effet de mon imagination, mais il me semble que déjà sur le vol, les gens sont différents; leur tête et leur style sont anglais. Le vol est très court (moins d'une heure), mais pas aussi court que ce que laissait croire la réservation. Les billets disaient que le départ était à 18 h 15 et l'arrivée à 18 h 30. J'ai fini par comprendre que c'était en raison d'un décalage d'une heure... Nous ne sommes plus sur le continent, comme nous le rappelleront divers détails. Nous ne perdons pas de temps à l'arrivée, grâce à Kate, une anglaise qui a habité notre appart. de Montréal et qui nous a transmis divers petits conseils comme le type de billets de train à prendre et le fait que nous pouvions les acheter dans l'avion. Dans la navette qui nous mène de l'aéroport à la gare (où je rencontre le sosie de Mr. Bean), je sursaute lorsqu'une voiture arrive sur notre droite. Je me rends compte à ce moment que le conducteur aussi est à droite et que c'est parfaitement normal. J'avais oublié la singularité routière britannique. Je repense à Astérix chez les Bretons. J'ai l'impression que le monde, comme la langue, est inversé. Je repense aussi au début de la vidéo du magistral concert de Portishead, ce long trajet dans la campagne anglaise. Après la navette, le train - rien à signaler -, puis le métro. Les métros des grandes villes se ressemblent tous un peu. Celui-ci a l'avantage d'être propre.

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Je suis excitée comme une puce lorsque nous sortons de la station Holborn. J'ai oublié l'adresse de l'hôtel à Paris, mais je sais que c'est le Cheshire Hotel sur la rue Great Russel. On marche un peu avant de trouver la rue. Pas grave. On est en vacances! Ça y est, on trouve Great Russel, rue plutôt tranquille et agréable, mais après l'avoir parcouru en entier, force est de constater qu'elle ne comporte point de Cheshire Hotel. Ne disposant pas de la magie de l'aïe-faune, après avoir refait la rue en sens inverse, nous appelons Paris pour de l'aide. J'ai faim, et quand j'ai faim, je perds patience, alors on a intérêt à trouver l'hôtel. Raphaële nous trouve l'adresse en quelques instants. Il se trouve que notre hôtel s'affiche sous un autre nom que celui sous lequel nous avions réservé. Pratique. Y a pas à dire. Enfin, c'pas grave, on dépose les bagages en vitesse et on part à la recherche d'un beau pub, sur lequel nous avons tôt fait de tomber. Une stout : miam!

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À noter sur la droite le 25 pences, identique au 25 cents canadien, côté face de la reine. Dommage que le nôtre ne vaille pas autant que le leur!

Le pub Princess Louise a gardé son magnifique bar central en acajou, ainsi que son horloge, ses moulures au plafond et son carrelage aux murs, comme nous le dit le guide Voir, mais le plus intéressant est que la partie qui entoure le bar, réservée au clients, est séparée en petites alcôves. C'est donc dans une relative intimité que l'on sirote sa pinte. Plutôt agréable.

Il m'a été difficile de le photographier, alors voici une photo tirée du site beerlens.com

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Pour le repas, nous avons fait honneur à un des importants groupes culturels de Londres : selon Wapedia, dans cette ville, 12,09 % des habitants se considèrent comme indiens, pakistanais, bangladeshis ou originaires d'un autre pays d'Asie (principalement du Sri Lanka ou du sous-continent indien). Nous avons donc mangé indien et fort bon. J'ai aimé les côtelettes d'agneau à la pomme grenade, le service obséquieux, un peu moins...

Nous logions à la frontière des quartiers Bloomsbury et Covent Garden, que nous avons commencé à sillonner le lendemain matin. C'était peut-être dû au fait que j'étais, moi, en vacances, mais les gens me paraissaient détendus, et les immeubles assez bas, ainsi que les rues larges (du moins plus que celles de Paris) de cette partie de la capitale m'ont donné l'impression qu'elle était à taille humaine, un peu comme Montréal.

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Et puis ces touches de couleur vive partout me plaisent bien aussi.

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L'arrondissement central de Londres était autrefois la ville de Westminster, comme on peut toujours le lire sur ses lampadaires.

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L'architecture est assez hétéroclite, mais plutôt bien intégrée. La brique, que beaucoup détestent, ne me gêne pas.

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Nous passerons la fin de la matinée à admirer la collection permanente gratuite (mais interdite de photos) de la Tate Modern. Les gnocchis de ce midi resteront dans mes annales personnelles comme les plus fondants jamais mangés. La vue ne gâchait rien. Si vous accolez mentalement les trois prochaines photos, cela vous donne une idée de l'ensemble du paysage.

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Après encore un moment parmi les collections et dans la boutique du musée, une balade le long de la rive sud de la Tamise nous amènera vers Whitehall et Westminster. (J'étais à contre-jour de ce que je voulais photographier, désolée.)

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Je dois dire que le temps était aussi froid qu'à Paris, le vent en prime. Les promenades étaient donc entrecoupées de bienfaisantes pauses-cafés. À l'heure du thé et des crumpets, nous croisions le fameux Ben, avant de reprendre vers l'est et de nous retrouver comme par magie à notre point de départ matinal. Ce soir, des mezze grecs sont au menu.

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En rentrant, nous croisons des théâtres qui flashent à la Broadway. Les Anglo-Saxons sont en la matière plus glams que les Français.

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Nous nous affalons d'ailleurs à l'hôtel devant les séries américaines, qui ne connaissent aucune frontière.

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Enfin, deuxième et dernier matin, direction la National Gallery, pour une expo Irving Penn repérée hier. On absorbe encore quelques images dehors avant de redescendre sous terre pour le trajet de retour métro-train-navette-avion-train-métro.

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Commentaires
L
Wow!Tes photos sont magnifiques.Tu nous donnes vraiment un bel apercu de Londres.Parfois tres gris mais tu as su capter les couleurs au travers.J.ai apercu aussi,mais dis-donc,le Dundee Evening Telegraph!from Scotland, Isn.t it!...Les Pubs sont vraiment exceptionnels:ta stout avait l.air vraiment tres bonne!..:)Le London Bridge,la Grand-Roue:la plus grosse au monde et The London Bridge is falling down!!on dirait...Merci de nous partager tout ca. xox Maman.
F
...dit qu'elle irait acheter les fleurs elle-même.<br /> <br /> J'avais l'impression en te lisant de suivre Clarissa dans ses déambulations. Et tu habitais à la jonction de Bloomsbury où a vécu Virginia Woolf. Tes photos sont magnifiques. Tu as su capter l'essentiel de Londres. Une atmosphère à la Turner - j'aime les lourds nuages, la grisaille de la Tamise... Et cette ballerine pensive, inattendue.<br /> <br /> Et tu as coupé tes cheveux. Ça te va bien, tu sais !
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