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Les deux mondes
16 décembre 2007

Où se trouve ce petit lit de fortune et qui s'y

Où se trouve ce petit lit de fortune et qui s'y cache en ce jour de tempête hivernale sur Montréal?

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Dans un avion d'Air Canada, où petit Micha vit son baptême de l'air! Nous volons vers l'Amérique, où sévit une tempête assez puissante pour avoir fait fermer les aéroports de Toronto et d'Halifax et annuler la plupart des vols vers Montréal. Air Canada a tout de même maintenu les siens au départ de Paris. David et moi nous disons que si c'est le cas, c'est qu'ils prévoient pouvoir atterrir sans difficultés. Le vol dure huit heures, mais se passe à merveille. Je craignais que Micha pleure beaucoup, car il a eu une journée très difficile hier. Au contraire, il est tout sourire, observe tous ces gens qu'il y a partout, fait du charme à ma voisine de siège, qui a un faible pour les tout-petits. Elle me rendra bien service en prenant Micha pendant que je mange et me fera la conversation tout le long du voyage. D'habitude, cela m'aurait exaspérée, mais cette fois-ci, cela fait bien passer le temps, et Marie-Martine n'est pas inintéressante. Au terme du voyage nous nous posons sur une piste enneigée. La visibilité n'est pas très bonne. Les quelques applaudissements qui fusent pour l'équipage semblent bien mérités. Me viennent en tête les mots de Gilles Vigneault "Mon pays, ce n'est pas un pays, c'est l'hiver". Une agente de bord a eu la même idée que moi et nous souhaite ainsi au micro la bienvenue. Elle nous annonce également que, la piste étant trop enneigée, nous ne pouvons pas approcher de l'aérogare et devons attendre des navettes. Nous attendons, donc. L'une d'elles est coincée dans la neige. Nous continuons d'attendre. Je fais patienter Micha en arpentant le couloir; il est contre moi dans le porte-bébé. Je sens qu'il a hâte de se poser lui aussi. La deuxième navette finit par arriver. Nous y montons, attendons encore, puis roulons enfin vers l'aérogare. Première étape : la douane. J'y apprends qu'il m'aurait fallu une lettre notariée de David m'autorisant à quitter la France avec Micha. Je discute un peu avec le douanier qui finit par faire preuve d'indulgence. Ouf, direction le carrousel à bagages. Miracle, ma valise y arrive en même temps que moi. Je me dis que cette dernière étape sera rapide. Toutefois, deux heures plus tard, ma deuxième valise - celle qui contient toutes les affaires de Micha - n'est toujours pas apparue, pas plus que celles d'une cinquantaine d'autres passagers. On nous annonce enfin qu'un convoi n'arrivera plus. Il faut remplir une formule auprès d'Air Canada. Les voyageurs se ruent. Micha est fatigué, et moi, presque à bout de la patience dont j'avais pourtant fait de bonnes réserves avant le départ. Vers 17 h 30 heure de Montréal, 23 h 30 pour nous (nous avons quitté la rue Pavée à 8 h 30 ce matin), nous passons enfin la barrière. De l'autre côté nous attendent les Reneault, qui sont venus à la place de ma famille, incapable de venir nous chercher en raison de la tempête. Dehors, il y a de la poudrerie sur les routes sombres. Il fait déjà nuit. Nous roulons tout doucement jusqu'à Blainville. Mon fils se réveillera avec des sourires pour ses grands-parents. Je suis soulagée qu'il semble si heureux d'être arrivé au pays de ses parents...

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Commentaires
L
Quelle aventure encore une fois et vous êtes bien arrivés.Ouf!...
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