Dimanche vers les Tuileries
Les « Tuileries » : en ai-je déjà parlé ici? Lorsque je lisais les Comtesse de Ségur dans mon Québec lointain, j'imaginais une sorte de grande allée bordée de fossés garnis de tuiles. Je ne savais que faire de ce mot, tuileries, où se baladaient Camille et Madeleine, petites filles modèles. Aujourd'hui, je me rends moi-même à pied dans ce jardin, en passant par les quais de Seine, sur le traces d'Agnès/Henriette, qui m'a révélé la présence de trampolines dans son enceinte. Micha, depuis Simiane, adore les trampolines. C'est à trottinette qu'il m'a devancée vers cette promesse il y a trois jours.
Le dimanche, les quais sont réservés aux « non-motorisés ».
J'essaie de profiter de la mince lumière qui s'offre à nous.
Nous trouvons aisément le mont de Perrault grâce à un plan des statues des Tuileries trouvé en ligne. Les trampolines sont bien là, mais Micha refuse de sauter, car il n'a pas de copain. J'ai pris les tickets, nous y retournerons, comme à l'aire de jeu, où il m'oppose pareil refus.
Il choisit plutôt de s'amuser sur une œuvre qui me plaît tout autant qu'à lui.
La chaise qui se trouve face à notre ami est fixée au sol. Je ne sais pas si elle fait partie de l'œuvre, ou si on l'a mise là pour permettre de mieux contempler cet être étrange. Avouez que sa main est attirante et qu'on a envie de s'y blottir. Je tente une photo, appareil précairement posé sur mon sac, sur la chaise, sans pouvoir cadrer, faire la mise au point ou mesurer la lumière (et sans toutefois céder à l'automatique!). Le résultat, que je trouve super, me fait sourire.
Je n'aurais pas fait mieux si je m'étais trouvée derrière l'objectif. Vive les surprises!
Dommage que notre ami porte un nom si triste...