Les portes et l'humanité
(Petite note à Jeanne : désolée, les photos du jardin sont mauvaises après tout...)
Pour la première fois de la saison, j'ai marché dehors cet après-midi et me suis fondue dans l'air. Pas froid. Pas transie d'humidité. Du soleil. Du coup, les courses que j'avais à faire ont pris le bord. J'ai d'abord fermé les yeux; j'ai savouré. Puis j'ai rouvert les yeux sur la ville, après un sommeil de plusieurs mois. Encore une fois, les portes ont attiré mon regard. Inutile de consulter un psy pour comprendre l'origine de cet intérêt.
Celle-ci, d'abord. Comme j'aime le passage du temps sur les objets.
La suivante a subi l'outrage du feu.
En voici une plus lisse, très parisienne.
Puis, une bleu Klein.
Enfin, quelques autres glanées sur le chemin...
Mes pas m'ont menée dans une des nombreuses galeries de mon quartier, où sont actuellement exposées des photos de John Bulmer faites en France dans les années 1960. L'ensemble vaut le détour, mais j'ai été particulièrement sensible à celle-ci (photo reprise sur le blog By the way) :
J'aime le contraste entre ce triste décor du Nord industriel et les sourires malicieux de cette famille. Cet homme me plaît (il me rappelle Ewan Mcgregor). Sa femme et son fils ont l'air heureux. Je pense à ce qui unit ce couple. Je pense au film L'Humanité de Bruno Dumont.