Heure d'hiver
J'ai bien senti le passage à l'heure d'hiver cette année. Impossible d'y couper, parce que du jour au lendemain, tous les squares, parcs et jardins ferment beaucoup plus tôt 17 h 45 pour la place des Vosges, et même plus tôt pour tous les autres du quartier. Du coup, si l'on veut emmener les tout-petits prendre l'air à la fin de la journée de crèche, il faut les prendre plus tôt. Mon horaire ne me le permet pas cette saison, mais j'ai volé un peu de temps fin octobre pour profiter de la vue des arbres dorés de la place des Vosges avant qu'ils ne disent adieu à leur feuillage de 2009, après que Jeanne m'y a fortement incitée. C'est sympa de pouvoir discuter pendant que les gamins s'amusent.
Le rouge est à l'honneur cette saison, dirait-on...
En cette fin octobre, il est une sortie cinéma que je ne peux pas manquer : c'est Irène d'Alain Cavalier. Ce cinéaste a été un de mes chocs des dernières années. Après avoir vu Le filmeur, je me rappelle avoir pensé que c'était pour « ça » que le cinéma avait été inventé : pour le témoignage intime, le journal documentaire, le très particulier qui renvoie au très universel. Cavalier nous raconte depuis, comme dans La rencontre également, les motifs de sa vie. Une voix off, aucun acteur, mais des objets qui expriment énormément de choses. Les psychanalystes doivent se régaler! J'ai bien aimé, dans le hall du MK2 Beaubourg ce jour-là, la juxtaposition de ces trois affiches aux visages en gros plan.
Ce weekend-là a été consacré au cinéma, car dimanche j'ai emmené Micha à Mon premier festival, où l'on présentait des films destinées aux enfants dès deux ans. Comme tout événement parisien, il était très couru, alors nous avons fait la queue durant près d'une heure...
...avant d'être restaurés de pains au chocolat et de café pour moi et de voir le film à 12 h au lieu de 11 h 15. Micha a été un ange de patience. Dans la salle, quand nous nous sommes installés, il m'a demandé si nous étions en avion! Il a été surpris (mais pas apeuré) quand les lumières se sont éteintes et a été ravi d'applaudir au commencement de La boutique des pandas, constitué de trois courts dessins animés chinois. Il a été captivé par les deux premières histoires (il adore en reparler), et moi, j'ai admiré le dessin des deux derniers. Trente-neuf minutes, c'était la durée idéale.
En passant, une petite photo faire sur le retour, rue Desrosiers.
Puis, mercredi dernier, une autre première culturelle pour Micha : le cirque! C'est Jeanne qui m'a lancé l'invitation, et j'ai hésité, parce que deux heures et quart, ça me semblait trop long pour des bambins de deux ans, mais malgré un manque prononcé d'attention en fin de deuxième partie, les p'tits gars ont bien apprécié. Micha retient les beaux grands chevaux blancs et le petit chien qui leur sautait sur le dos. Pour ma part, j'ai trouvé ce spectacle traditionnel légèrement ringard, mais le Cirque d'hiver (le lieu, donc) est très beau, c'était sympa de le découvrir, et une vraie fanfare live joue sur place, ce qui m'a étonnée. La salle est petite, on voit donc bien, et je dois dire que les clowns étaient très drôles. J'ai eu de petits scrupules sur place au sujet des animaux. Sont-ils heureux dans un cirque??
En rentrant, nous avons eu le bonheur de retrouver Félix, de retour de vacances scolaires. Il a pris l'habitude de raconter des histoires à Micha, qui en redemande!
Le grand a passé d'excellentes vacances, dont il est revenu enchanté et fièrement membre de son premier groupe rock! Avec l'argent de sa dernière brocante (et une avance de la mère Noël), il s'est payé une guitare électrique! Qui a soufflé « pré-ado » dans la salle?
Et puis côté tango, après une relâche due aux vacances (les profs de tango étant aussi accessoirement [!?] parents), je suis allée hier à ma deuxième nuit du tango. C'était au Cabaret sauvage, dont j'ai déjà parlé l'an dernier. Lieu magique donc, mais un peu trop grand pour que j'y retrouve l'intimité et le plaisir de la nuit d'octobre...